L'aqueduc de Louveciennes | Les Amis du Domaine de Marly | Marly le Roi - Louveciennes
L'aqueduc de Louveciennes
Enrichissement des collections du Musée-Promenade | 1810 lavis brun INV.2017.2.1
Si, en 2017, le musée a acquis des œuvres relatives à l'histoire de Marly, en 2018 les Louveciennois se féliciteront de l'entrée dans les collections d'œuvres relatives au patrimoine de leur ville. Cette acquisition s'est faite grâce aux Amis du musée.
L'aqueduc de Louveciennes : dessin au lavis acheté auprès d'un particulier. Il vient compléter les collections représentant l'aqueduc, rare élément subsistant du réseau hydraulique de la machine de Marly. Dans les collections du musée, l'aqueduc est souvent représenté comme un élément de paysage dont la silhouette barre l'horizon. Or, l'aqueduc est ici le sujet de la composition qui se concentre sur la tour du Levant. Le dessin anonyme, est daté de 1810, et porte le titre "Acqueduc de Marly".
En 1810, le système d'adduction d'eau traverse une période de transition : la machine de Louis XIV est en partie détruite et la machine provisoire poursuit l'acheminement de l'eau dans l'attente de la mise en service de la machine à vapeur de Cécile et Martin. Pendant cette période, l'aqueduc demeure en service.
Le dessin accuse des maladresses dans le traitement de la perspective : la tour du Levant y apparaît en ressaut alors qu'elle s'articule à 45° avec les arches. Le placement des ombres ne restitue pas les volumes conformément à la réalité. Toutefois le charme de ce lavis réside dans la volonté du dessinateur de représenter une partie de l'intérieur du bâtiment. L'ouverture factice d'une baie suggère l'intérieur de la tour pour faire comprendre que tout s'y joue : l'eau de la Seine est poussée au sommet de la tour du Levant pour atteindre le canal supérieur au sommet des arches. L'auteur a figuré un escalier en bois assez grossier. Or, les plans datant de la construction de l'aqueduc montrent un escalier plus monumental que celui représenté — ou bien imaginé — par l'auteur. On peut se demander si le dessin n'a pas été réalisé de mémoire, sans croquis in situ.